[J540] Evacuations
Voici un article récapitulatif du travail réalisé pour la première partie de l’installation sanitaire de la maison : conception et réalisation des évacuations et des arrivées d’eau. Cet article couvre une période allant de la fin du mois de décembre 2008 début du mois de mars 2009
Parmi les chose que nous allons faire nous-même, figure toute la plomberie de la maison. Pourtant, il y a encore un ou deux ans d’ici, c’était la tâche qui me paraissait la plus irréalisable qui soit. Lorsque nous avons commencé notre projet, c’était bien le seul élément dont j’étais certain que nous le confierions à un pro.
J’ai changé d’avis. Pourquoi ?
D’une part, parce que nous avions gravement sous-estimé le coût de ce poste, en réunissant en un seul poste la plomberie et les appareils sanitaires. Après s’être penchés sur le prix d’un simple robinet, il m’est apparu que nous avions complètement ignoré à quel point ce matériel est couteux.
D’autre part, parce qu’en me renseignant, j’ai réalisé que j’avais une image périmée et biaisée de la plomberie, faite de tuyaux de cuivre et de soudure.
Bref, de nos jours, il est possible de réaliser ses évacuations et adductions. A condition d’avoir de la méthode, un bon bouquin, les conseils, la supervision et quelques coups de main de quelqu’un qui a de l’expérience.
Voici, en quelques point, un bref récit de la manière dont j’ai procédé.
1 – Acquérir les connaissances. N’ayant jamais fait la moindre plomberie (remplacer un joint de robinet ne compte pas), j’étais dans l’ignorance totale du jargon, des techniques, des principes de cet art.
Apprendre toute la plomberie était inutile, puisqu’il me suffisait d’avoir une vu globale de ce domaine, et de n’approfondir que les aspects me concernant directement. Pour cela, un bon bouquin est très utile. Pour moi, c’était “La plomberie comme un pro” paru chez Eyrolles. En plus de cela, j’ai eu recours à un collègue technicien doté de solides connaissances lorsque je “calais” sur un concept (Yves-Marie, encore une fois, merci).
2 - Faire des choix : Il existe plusieurs techniques, plusieurs matériaux. Mais lorsqu’on réalise le travail soi-même, le choix est assez vite fait : PVC collé pour les évacuations, réseau hydrocâblé en PE réticulé (type Alpex) pour les adductions.
Il m’a fallu une bonne semaine pour ces deux premières étapes
3 - Concevoir les réseaux : C’est une de partie absolument primordiale, à ne surtout pas minimiser. J’ai donc passé deux ou trois semaines à dessiner très précisément le tracé de chaque canalisation, mesurer, puis à dresser la liste des éléments. Le fait que plus tard, la moitié de ces tracés ont été modifiés en raison d’imprévus ne change rien à l’utilité du travail : sans cette phase, j’aurais été totalement perdu. C’est particulièrement vrai pour les évacuations, qui sont un gros mécano de pièces s’emboitant les unes dans les autres. Un autre aspect essentiel tant pour les évacuations que pour les adductions, est de choisir un diamètre adapté.
4 – Commander les pièces : Il est important de s’adresser à un pro qui connaisse bien son boulot, et qui accepte de reprendre les pièces inutilisées. En effet, la différence entre les plans et la réalité fait qu’il faut souvent changer sa manière de procéder.
5 – Assembler les évacuations
La réalisation d’une évacuation se fait en 6 étapes :
- Tracer l’emplacement de la canalisation, en rerspectant une pente de 2% pour les canalisations horizontales.
- Placer les points de fixation (colliers, etc, …)
- Assembler – SANS COLLER – les éléments en position définitive
- Marquer chaque pièce de manière à repérer où et comment elle se fixe à ses voisine (on trace un trait à cheval sur les deux pièce, et on ajoute à chaque bout du trait un chiffre ou une lettre.
- Démonter tout.
- Coller enfin les éléments (il y a des règles) en partant du bas et en remontant vers l’appareil à déservir (evier, douche, …), en utilisant les repères tracés préalablement. C’est essentiel, car la colle pour PVC agit en quelques secondes.
Les premières étapes peuvent être réalisées par tous les temps. mais le collage nécessite que la température ambiante soit supérieure à 5°. Et cet hiver étant le plus rigoureux depuis 22 ans, ce n’était pas gagné : j’ai assemblé les premières pièces le 2 janvier, mais je n’ai pu les coller que le 2 mars !
Etape suivante, les adductions d’eau.
