Voisinage Vavroum
Petit billet d’humeur, aujourd’hui, à propos d’un nuage venu assombrir le soleil par ailleurs radieux.
S’il y a bien deux choses que nous apprécions sur notre terrain, c’est le calme et l’absence de voisins trop encombrants. Ces préoccupations casanières sont motivées par notre environnement actuel.
La maison que nous louons ne dispose pas (encore) de double-vitrage, et les pièces de vie sont en façade, le long d’une rue passante. Pour le calme, on peut rêver mieux. Quant au voisinage, nous le qualifierons au mieux de pittoresque (les ragots bruyants sur les pas de porte), souvent pénible (les engueulades entre conjoints, la musique -et quelle musique!- à fond,…) mais aussi parfois simplement insupportable (les loubards qui défoncent la porte d’en face à coup de masse, à 3h du matin… ça n’est arrivé qu’une fois, mais ça suffit).
Donc j’idéalise à mort notre futur voisinage. Etait-ce trop beau ? Voyez la suite…
Il faut dire pourtant que tout a bien commencé.
D’une part, les voisins directs sont tous mort, donc raisonnablement calmes. Construire près d’un cimetière a du bon. Et puis nous avons pu rencontrer ceux qui habitent un peu plus loin (je parle des vivants, là). Un couple discret d’une part, et en face de ce couple, dans une maison en bois, une graphiste très sympa et ses deux filles ( dont une de l’âge de la nôtre). Que du bonheur.
Et puis il y a ce terrain un peu plus bas, de l’autre côté de la route, vendu en même temps que le nôtre, et pour lequel existe aussi une demande de permis de bâtir. Sûrement une famille jeune, ça va constituer un embryon de vie de quartier.
Je dois avouer qu’il est difficile de ne pas avoir d’a-priori positif
Or donc, l’esprit empli de ce besoin de calme et le coeur boursoufflé d’amour pour ces voisins à venir, j’ai proposé ce midi que nous allions profiter du beau soleil en piqueniquant sur le terrain.
Tout est prêt en un clin d’oeil, nous arrivons sur le terrain et commençons à déplier nos affaires. Là haut dans le ciel, un groupe de grues avance vers le nord. L’observateur standard décrirait la formation de ce vol comme un ” V “. Pas moi : d’une part elles avancent de droite à gauche, et puis je suis un geek. Je parlerai plutôt de leur vol en forme d’ouverture de balise html : ” < “. On ne se refait pas.
Mais cela nous éloigne du sujet, et du pique-nique.
Nous commençons donc à goûter au repas et au calme. Helas pas pour longtemps.
Il se trouve que le futur voisin d’en bas, en attendant que sa maison pousse, n’a rien trouver de mieux que d’y tracer un parcours pour y entrainer un de ses enfants (+/- 6 ans) au … MOTOCROSS !
JE LE HAIS !
Nous avons donc passé les 3 heures suivantes dans la pétaradence intermittente (il se plantait parfois) de ce mioche caparaçonné.
Je ne connais pas cette nouvelle famille. Peut-être sont-ils formidables et gentils. Mais là, je dois avouer qu’il est difficile de ne pas avoir d’a-priori négatif.
Tiens, ça me rappelle une chouette émission.
