• Murs extérieurs

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Les murs d’une construction à ossature bois sont comme une lasagne de matériaux qui donnent à la paroi ses caractéristiques de résistance, d’isolation, d’étanchéité,…

Et comme pour une vraie lasagne, il existe différentes recettes, avec différents ingrédients, mais le principe reste le même. De notre côté nous avons plutôt opté pour une recette bio artisanale. Laissez moi vous montrer…

Coupe d'une paroi extérieure

Description de l’intérieur vers l’extérieur :

1. Panneau de parement – Côté intérieur, nous avons choisi de parer nos murs de panneaux de Fermacell. Ces plaques sont vissées au lattage.

2. Lattage et contre-lattage - 5 ou 6 centimètres qui qui font office de zone technique pour le passage de toutes les conduites. Le lattage est cloué à l’ossature, au travers de l’OSB (clous de 50 ou 70 mm)

3. OSB “Sterling” - Un OSB de qualité, dont la teneur en formaldéhides est tout à fait modérée. L’OSB joue à la fois le rôle de freine-vapeur (il empêche l’humidité de pénétrer en trop grande quantité dans l’ossature. Il faut donc être très attentif à encoller les joints entre les plaques, et à rendre étanches les jonctions avec le reste du bâtiment) et celui de contreventement (il apporte de la rigidité à la structure). l’OSB est cloué à l’ossature au moyen de clous de 70 mm, et le pourtour de la paroi est aussi collé (pour plus de résistance et d’étanchéité.

4. Ossature – Profonde de 18 cm (c’est un peu plus que la moyenne), elle est réalisée en sapin rouge du nord Suédois et canadien, issu de forêt gérées (le suédois est même certifié FSC), non traité. L’ossature est composée de cadres préfabriqués en atelier, et assemblés sur la chantier (cf photo).

insufflation

Homatherm sous une fenêtre

5. Isolant – De la ouate de cellulose. Ce matériau d’isolation écologique est constitué de papier journal recyclé, traité au sel de bore (anticombustible et fongicide), et réduit en flocons. Dans les zones de petite taille ou peu accessibles, nous nous sommes chargés de placer l’isolant sous forme de paneaux Homatherm. Ailleurs, c’est la firme Ecodomus qui s’est chargée d’insuffler directement la ouate dans les cloisons (ci dessous)

6. Pare-pluie – La “peau” extérieure de notre enveloppe est constitué de Celit 4D de 22mm. Il s’agit de panneaux de fibres de bois (résidus de scierie non traités, formés sans liant synthétique) bitumés. L’avantage du Celit est d’être imperméable à l’eau (lorsqu’il est bien posé !) mais de permettre la diffusion de la vapeur provenant de l’intérieur de la maison.

7. Lattage et contre-lattage – quelques centimètres permettent une bonne ventilation derrière le bardage, et une évacuation rapide de l’humidité qu’elle provienne de l’intérieur, ou de l’extérieur. Il convient d’empêcher l’accès des petits rongeurs à cette zone, en placant une grille à la base.

8. Bardage – Il s’agit de notre parachèvement extérieur (sauf sur une partie de la façade nord). Nous avons choisi de placer un bois indigène (du Douglas ou du Mélèze, en fonction de ce qui sera disponible à ce moment) raboté, non traité. Cela signifie que le bois va grisonner avec le temps, jusqu’à devenir, sur certaines faces, complètement gris. A certains endroits, la couleur sera assez inégale. C’est un effet que nous recherchons, et que nous souhaitons. Le changement de la pigmentation n’entaine pas de perte de qualité du bois, c’est très bien ainsi : esthétique, sans entretien, et en fin de vie (20 ou 30 ans), on décloue, on remplace et on peut directement utiliser notre ancienne façade pour faire des barbecues !

Voilà pour les ingrédients de la lasagne. Voyons à présent les qualité que ces parois doivent avoir :

  • Solidité – C’est une évidence, et c’est le rôle conjoint de l’ossature et du contreventement.
  • Étanchéité à l’air (de l’intérieur vers l’extérieur) – C’est essentiel pour l’isolation (un passage de 1mm² dans une paroi d’ 1m² divise sa capacité d’isolation par 2, dans certains cas. Ce rôle est joué par l’OSB.
  • Diffusion de l’humidité – L’humidité provient généralement de l’intérieur de la maison. Dans le cadre d’une ossature (non traitée), il faut à tout prix éviter que celle-ci puisse se retrouver prisonnière et se condenser dans l’isolant ou l’ossature.  Le Fermacell a la capacité de réguler une partie de l’humidité en la stockant et la restituant, et en se laissant très lentement traverser par celle-ci. L’OSB est peu perméable à l’humidité et doit idéalement bloquer la la grande majorité de celle-ci. Mais comme il existe toujours l’un ou l’autre petit défaut dans l’enveloppe, il est important que tous les éléments au delà (vers l’éxtérieur) soient de plus en plus perméables à la vapeur d’eau. Ainsi la ouate de cellulose se laisse traverser par l’humidité sans trop de difficulté, et le Celit, bien qu’étanche à l’eau, a un pouvoir de diffusion important. Ainsi, si de l’humidité est présente dans la structure, elle sera naturellement évacuée vers l’extérieur, où la ventilation sous le bardage la dissipera.
  • Etanchéité à l’eau (de l’éctérieur vers l’intérieur). C’est une évidence aussi… le bardage arrète la plus grande partie des intempéries, et le pare pluie gère le reste. Logique.

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