Maison : lexique
Plus on avance dans le projet, et plus nous intégrons à notre vocabulaire, et à celui de ce site, des termes abscons, des abréviations barbares, et des unités de mesures exotiques.
Ce champ lexical de la construction, je crois qu’il vaut mieux que je le définisse au fur et à mesure, afin que le lecteur qui arrive aujourd’hui ne se sente pas trop perdu. Les définitions sont de moi, sauf mention contraire. Elles sont imparfaites, mais donnent une bonne idée d’ensemble, je crois.
A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – Q – R – S – T – U – V – W – X – Y – Z
– A -
– B -
Be : C’est un nouvel indice de performance thermique d’un bâtiment. Plus complet que le K, il tient non seulement compte de l’isolation des parois et de la compacité, mais aussi des pertes liées à la ventilation, et des apport liés au solaire passif (voir ce mot) et aux apports internes. Un BE450 est actuellement un maximum légal (à comparer au K55).
Bioclimatique : Sous ce mot un peu prétentieux, se cache une serie de principes simples, mais trop souvent oubliés dans l’habitat depuis quelques décénies. L’architecture bioclimatique cherche à diminuer les besoins en energie de la maison et à augmenter le confort des habitants en jouant sur l’orientation et le placement de la maison (par raport au soleil, à la pente), le placement des ouvertures (baies au sud) , le placement de zones d’accumulation de la chaleur, et sur l’isolation. La simple application de ces principes, dans une maison par ailleurs totalement conventionnelle (matériaux, chauffage), permet de diminuer énormément les besoins énergétiques.
Bioconstruction, Ecoconstruction : Il s’agit d’une construction tenant compte de considérations écologiques et environnementales. Elle se manifeste principalement par le choix de matériaux respectueux de l’environnement (à tous les stades de leur vie), par l’utilisation d’énergies renouvelables, et par leur emploi raisonné.
Bois cordé : technique de construction très particulière, à réserver aux gens patients, dans laquelle un mur est composé de bûches de bois placées perpendiculairement à la direction du mur (en clair, comme dans un ‘tas de bois de chauffage’). Les buches sont largement espacées (5 à 10 cm) par un mortier. Assez difficile à mettre en oeuvre et très long à réaliser, mais cela offre de bonnes performances énergétiques et un effet de perspiraion très intéressant. Technique confidentielle, à réserver aux passionnés.
Bois massif : technique constructive dans laquelle les parois sont en bois plein. Soit par empilement de madriers posés horizontalement, soit en ‘bois debout’, avec les madriers verticaux. Le bois n’offrant pas de bonnes qualités d’isolation, un isolation supplémentaire ou un mur très large est nécessaire pour un résultat optimal.
– C -
Contreventer : Action de stabiliser la structure du bâtiment en y fixant des panneaux rigides. Généralement, on cloue des panneaux en OSB sur la face intérieure ou extérieure de la maison. Un peu comme quand on cloue le fond d’une armoire Ikéa.
Compacité exprime le rapport entre le volume du bâtiment, et la surface des parois qui sont au contact avec l’environnement ‘froid’. Ainsi une maison mitoyenne est très ‘compacte’ (juste les facades avant et arrière, et deux pentes de toit). A l’opposé, une maison de plein-pied aux volumes multiples n’a pas une bonne compacité du tout.
Construction en bois : Se dit d’un construction dont la structure portante utilise essentiellement le bois. On distingue principalement le bois massif , l’ossature, et la technique ‘poteau-poutre’.
– D -
– E -
Energie Primaire : Une source d’énergie primaire est une forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation. Elle n’est pas toujours utilisable directement et doit, le plus souvent, être transformée en une source d’énergie secondaire pour être mise en œuvre, c’est-à-dire stockée, transportée et utilisée. (définition Wikipédia) En tenant compte de l’énergie primaire, on s’approche plus de la véritable ponction que l’on fait dans l’environnement. Imaginez donc l’energie nécessaire, par exemple pour extraire le charbon, le transformer, l’acheminer, le brûler dans une centrale thermique pour produire cette électricité, puis acheminer cette électricité à votre maison. Pour faire parvenir 1 watt chez vous, il a certainement fallu en dépenser 3 ou 4 autres (chiffres fantaisistes)
– F -
Formaldéhyde : Le formaldéhyde est un composé organique volatile (appelé aussi formol) présent dans de nombreux produits de notre entourage (détergents, colles industrielles, fumée de tabac, textiles …). Il est considéré comme toxique. Suivant la sensibilité du sujet, diverses manifestations et toubles peuvent apparaître, même en deça du seuil légal. On le suspecte aussi de favoriser certains cancers. Dans le cadre d’une construction en bois, il faut être attentif aux concentrations en formaldéhyde, particulièrement dans les matériaux collés ou recomposés (lamellés-collés, osb).
Freine-vapeur : Element d’une paroi dont le rôle est de réguler l’humidité susceptible de pénétrer. On utilise généralement un film ‘papier’ ou bien un OSB de faible épaisseur. Contriarement au pare-vapeur qui offre une barrière infranchissable à l’humidité mais qui ‘piège’ celle-ci si elle vient à pénétrer pour une raison ou une autre, le freine vapeur laisse un peu d’humidité pénétrer la paroi, mais la laisse encore plus facilement s’échapper. Bien mis en oeuvre, il permet donc à la paroi de perspirer mieux et donc de rester plus saine.
– G -
– H -
– I -
– J -
– K -
k : Ancien nom du coéfficient U. Voir à cette lettre.
K (indice). Le “K” représente l’isolation thermique globale d’un bâtiment. Cette valeur tient compte des matériaux utilisés, du type de paroi, de la compacité (voir ce mot) des volumes. Plus le K est faible, mieux c’est. Une maison des années 70 explose allègrement les 100. La norme en RW est de K55 actuellement. Pour bénéficier des primes à l’isolation, il faut atteindre K45. Une maison basse consommation est à K30, et une maison passive à K20, voire K15. Le K (contrairement au BE) ne prend pas en compte les pertes de chaleur liées à la ventilation, ni les apports liés au solaire passif et aux appareils ménager. Il n’est donc qu’un indice dans l’estimation de la performance globale d’une habitation.
– L -
Lambda (λ): coefficient de conductivité thermique d’un matériau. Plus le λ est faible, et plus le matériaux est isolant. Les isolants (laine de roche, de chanvre, cellulose, …) possèdent un λ situé entre 0,03 et 0,04. Le bois a un λ de 0,1 à 0,2 et béton a un λ=1,40.
Lamellé-collé : Assemblage de plusieurs fines couches de bois plein, par collage. Cela permet une continuité dans la longueur et une bonne résistance.
– M -
– N -
– O -
OSB : Oriented Strandboard (“Panneau de lammelles orienté”). Un panneau de bois ‘OSB’ est composé de plusieurs couches de lamelles (stands) fines (<1mm) et longues (>1cm) réunies par encollage. Grâce à cette orientation, chaque couche retrouve des qualités proches de celles du bois ‘entier’ (résistance à la pression et stabilité perpendiculairement au sens des fibres). Et comme chaque couche est orientée perpendiculairement à la précédente, on obtient un panneau très stable et très résistant aussi bien en longueur qu’en largeur. Il est donc très utile pour constituer des parois et des sols. Par nature, l’OSB contient des colles et des liants. Il est donc important d’être attentif à leur composition et leur proportion (pour les formaldéhydes, entre autres).
Ossature bois : technique constructive dans laquelle la structure du bâtiment est composée nombreux montants verticaux espacés de moin d’un mètre, réunis par des lisses (petits montants horizontaux) et soutenant des poutres. L’ensemble de la structure est porteuse.
– P -
Pare-vapeur : Element d’une paroi dont le rôle est d’empêcher l’humidité de pénétrer à l’intérieur de la paroi en question. Le pare-vapeur est généralement un film synthétique. Son avantage est de procurer une barrière quasi infranchissable à l’humidité. Son inconvénient vient du fait que si l’humidité est présente dans la paroi (matériaux humide, trou dans le pare-vapeur, …), elle y est prisonière. Voir aussi à “freine-vapeur”.
PEB : Performance Energétique des Bâtiments. Terme utilisé par la directive européenne éponyme. C’est dans ce cadre que la campagne construire avec l’Energie de la RW a lieu. La PEB tient compte de l’isolation, de la ventilation, des apports solaires et internes, du système de chauffage et remonte jusqu’aux besoins en énergie primaire.
Pompe à Chaleur (PAC) : On peut penser à la pompe à chaleur comme à un frigo inversé : un gaz est détendu (sa température s’abaisse donc fortement) et envoyé dans un circuit placé dans l’air, le sol ou l’eau qui se trouve à l’extérieur de l’habitation. Le gaz ‘froid’ va se réchauffer au contact de cet environnement, puis être ramené vers la maison. Là, le gaz est recomprimé. Sa chaleur est ainsi ‘concentrée’ , et peut-être utilisés pour chauffer l’eau de la maison. Le gaz recommence alors son circuit. Au final on va chercher dans le jardin la chaleur du jardin. Ca marche même quand il fait froid, il faut juste plus d’énergie pour parvenir à absorber la même quantité de chaleur. (c’est hyper shématique mais c’est le principe, en gros).
Poteau_poutre : Système constructif dans lequel les murs ne sont pas portants. Le toit et les planchers sont supportés par des piliers et des… poutres, bien plus espacés et massifs que dans le cas d’une ossature bois. L’avantage de ce type de construction est qu’il laisse une grande liberté dans l’aménagement de l’espace intérieur et des ouvertures. Les cloisons et les murs n’ont qu’une fonction d’organisation de l’espace, et non de soutien.
Puits canadien : (Aussi appelé puits provencal) Il s’agit d’un simple tuyau de plusieurs dizaines de mètres qui court sous terre et autour des fondations de la maison. Une extrémité du tuyau est à l’air libre dans le jardin (protégée des bestioles et des intempéries), et l’autre extrémité constitue l’entrée de la ventilation de la maison. Ainsi, le jardin joue le rôle de tampon thermique pour l’air entrant dans la maison. En été, cet air est plus frais que l’air ambiant, en hiver il est plus chaud. C’est un élément de climatisation naturelle peu onéreux, et facile à mettre en oeuvre.
– Q -
– R -
RW : Région Wallonne. Chez nous quoi. Ceci au cas ou j’aurais des lecteurs étrangers. En Belgique, l’environnement et l’énergie sont des matières qui dépendent des régions (hormis quelques domaines réservés au Fédéral, comme le nucléaire).
– S -
Solaire passif : Utilisation de l’énergie solaire sans utilisation d’équipement spécifique. La chaleur est captée, stockée et restituée par la maison elle même, via ses ouvertures, ses matériaux, son isolation. Voir les notes de conférence sur le sujet
Solaire photovoltaîque : Production d’énergie électrique à partir d’énergie solaire. “Les cellules photovoltaïques sont composées d’un matériau semi-conducteur (en général du silicium). Lorsque les photons frappent ces cellules, ils transfèrent leur énergie aux électrons du matériau. Ceux-ci se mettent alors en mouvement dans une direction particulière, vers une grille collectrice située au-dessus, créant ainsi un courant électrique continu dont l’intensité est fonction de l’ensoleillement” (Source Ademe Basse-Normandie).
Solaire thermique, solaire actif : Technique consistant à capter l’energie solaire et à la transformer en chaleur. Cette chaleur est ensuite redistribuée à des système tels que l’eau sanitaire, le chauffage central, le chauffage d’une piscine, etc. Le shéma le plus classique est celui du ‘chauffe-eau solaire’ : Un panneau solaire capte la chaleur. Elle est communiquée au liquide caloporteur (jusqu’à plus de 150°), qui circule jusqu’au boiler. Là, le liquide caloporteur échange sa chaleur avec l’eau. Puis le circuit ramène le liquide caloporteur, à présent refroidi, jusqu’au capteur solaire. Et ainsi de suite jusqu’à ce que votre eau soit assez chaude… ou que le capteur ne puisse plus la réchauffer. Voir les notes de conférence sur le sujet
– T -
– U -
U Coéfficient de transmission thermique d’une paroi (mur, toit, vitre). Il est calculé sur base de ses éléments constitutifs. En bref, plus le U est bas, mieux c’est. Anciennement cet indice portait le nom k (“petit k”, à ne pas confondre avec le “K”, décrit ci-dessus).
– V -
Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC): C’est un appareil électrique qui assure la ventilation du bâtiment tout en limitant les pertes de chaleur. L’air frais (c à d. nouveau) est capté à l’extérieu et mis en contact avec le conduit dans lequel se trouve l’air vicié qui vient d’être extrait des pièces. L’air ‘frais’ prend ainsi la température de la maison, avant d’y entrer réellement. La ventilation étant absolument indispensable dans une maison bien isolée, la VMC permet de l’assurer en évitant les pertes d’energie. Combinée à un puit canadien, c’est idéal.
– W – X – Y – Z -
