Construction Bois et Urbanisme – Notes de conférence.


Cet article correspond à la première partie de la conférence “Construire en Bois” qui a eu lieu samedi à 14h00 à Bois et Habitat.

L’orateur pour cette partie était Monsieur Tournay, Urbaniste à la région Wallonne. Comme d’habitude, cet article n’est que la retranscription de ma prise de note. Des erreur ont pu s’y glisser et Monsieur Tournay ne peut être tenu responsable de ce qui suit.

1. Introduction

Il y a quinze ans, bien avant que le salon voie le jour, Monsieur Tournay a eu l’occasion de prendre la parole à une rencontre organisée par l’association Bois et Habitat. Au cours de son intervention, il identifiait plusieurs obstacles à la construction en bois. Aux côtés des insectes, on pouvait répertorier l’urbanisme ! Aujourd’hui, heureusement, la situation a bien évolué. Le bois dispose d’un a priori tout à fait favorable auprès de cette administration.

2. Portée et nature de l’examen urbanistique

La structure de la maison indiffère l’urbanisme. Il ne s’intéresse qu’au parement, à l’aspect, aux volumes des bâtiments . De plus, l’urbanisme ne fonctionne pas comme un interrupteur qui accepte ou refuse en bloc, et chaque projet est examiné individuellement.

3. Missions, évolution, principes directeurs.

3.1. Mission de cohérence.

L’urbanisme a pour objectif de garantir une certaine cohérence à l’habitat en Wallonie

3.2 Mission de référence.

Une autre mission de l’urbanisme est de préserver la référence à l’habitat traditionnel. C’est ce qui justifie en grande partie la réticence et l’opposition initiales de l’urbanisme au bois : la Wallonnie n’a pratiquement pas de tradition de construction en bois. Dans ces conditions, le bois a été associé aux cabanes, chalets qui se sont développées dans les régions touristiques… et que l’urbanisme n’a guère appréciés (ndqat : et on ne peut pas lui donner tort). La réaction a dès lors été de refuser le bois en bloc.

De même les réglementations particulières ont « oublié » ce matériau. C’est flagrant dans les lotissements. Et comme en la matière, ce qui n’est pas prévu est interdit (sauf dérogation) le candidat bâtisseur devait donc s’armer de courage et de patience (30 jours pour un permis normal, 115 jours pour un permis dérogatoire). C’est un état qui subsiste encore parfois, même s’il se résorbe.

Mais actuellement, on est parvenu à concilier le bois et la typologie des nos régions. Par l’adoption de volumes traditionnels, de bois qui grisonnent avec le temps,…

Suivant l’endroit, il y aura plus ou moins de liberté (maison isolée dans les bois, bout de village, zone péri-urbaine, voire urbaine.

Mais il ne faut pas croire que la référence à l’habitat existant est absolue. L’originalité est permise, bien entendu. Néanmoins la maison « profite » aussi au voisinage et doit dès lors respecter une certaine hamonie.

Plus d’originalité est aussi possible lorsque le bâtiment possède une fonction particulière (commerce (un peu) ou bâtiment très spécifique ou public).

4. Conseils de Procédure

Il faut savoir qu’un refus de la part de l’urbanisme n’est pratiquement jamais lié à l’utilisation du bois en tant que matériau. C’est sa mise en oeuvre, l’aspect du projet qui vont motiver une décision de refus : typologie, volumes, environnement. Pour éviter une déconvenue, il ne faut donc pas hésiter à consulter le responsable de l’urbanisme auprès de l’administration communale. Si des points restent à préciser, ou posent problème, le fonctionnaire délégué de l’urbanisme régionnal pourra être rencontré également.


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